Les prothèses mammaires

Sommaires

  • Présentation
  • Explication
  • La prothèse
  • L’opération
  • Les complications

PRÉSENTATION

Toutes les poitrines ne correspondent pas aux canons actuels de la beauté : certaines tombent, d’autres sont trop grosses, d’autres encore, trop petites… D’où le recours à la chirurgie esthétique et à la pose de prothèses mammaires.

Il s’agit d’un geste très pratiqué puisque plus de dix millions de femmes portent des prothèses mammaires dans le monde. Elles représentent la seule solution pour augmenter le volume de ses seins. Il faut, bien sûr, placer un implant au niveau de chaque sein.

EXPLICATION

Le sein est composé de deux parties : la glande mammaire, qui est entourée de tissu conjonctif, et le tissu graisseux qui enveloppe le tout. L’aréole, centrée par le mamelon (l’orifice permettant d’évacuer le lait), contient des glandes sudoripares et des follicules pileux.

Enfin, il y a un muscle plus en profondeur : le pectoral. C’est à cet endroit qu’est placée la prothèse, sous le pectoral.

LA PROTHÈSE

Une prothèse mammaire est composée de deux éléments : une enveloppe et un produit de remplissage. L’enveloppe, en contact avec le corps, est en élastomère de silicone, une sorte de silicone solide.

Le produit de remplissage est du sérum physiologique ou un gel de silicone.  L’huile de soja, l’hydrogel ou encore la PolyVinylPirolidone (PVP) sont utilisés aux Etats-Unis. Ils sont interdits en France, en attendant plus d’informations scientifiques sur leurs effets dans le corps.

Le sérum physiologique est un produit composé d’eau et de sel. Il a une consistance plus liquide que le sein normal. Plus adapté, le gel de silicone est aussi le matériau le mieux toléré par le corps.

Au milieu des années 90, Il y a eu une controverse à propos de la silicone. Elle était accusée de déclencher des maladies auto-immunes (affections où le système immunitaire détruit ses propres constituants). Son usage avait alors été interdit. Aucun lien n’étant prouvé, depuis 2001, cette interdiction a été levée.

L’OPÉRATION

La taille de la prothèse est choisie à la fois par la patiente et le chirurgien esthétique. Il est même possible d’utiliser un logiciel pour simuler le résultat.

Il n’y a pas d’âge limite pour la pose de prothèses mammaires. Il faut toutefois attendre la fin de la puberté, pour avoir une idée du volume définitif des seins. En effet, des modifications hormonales, la prise d’un contraceptif et la croissance peuvent modifier la taille des seins.

L’augmentation de la poitrine grâce aux prothèses apporte souvent un sentiment de féminité. Il s’associe dans la plupart des cas à un changement de comportement, privilégiant cette féminité. Ce bénéfice psychologique est toujours présent. Il est indispensable à l’acceptation, parfois difficile, de son nouveau corps.

LES COMPLICATIONS

Après l’opération, il faut prévoir une convalescence de huit jours. Un gonflement est normal pendant deux à trois semaines. C’est au bout d’un mois que le résultat final est obtenu.

Tout de suite après l’opération, les complications sont rares. Il s’agit d’hématome, d’infection ou de nécrose de la peau – une sorte de destruction de la peau du sein -, qui est très grave car difficile à traiter. Cette dernière complication a des conséquences esthétiques catastrophiques.

Des « vagues » sont également possibles après une quinzaine de mois : ce sont des irrégularités de la peau, similaires à l’aspect de vagues.

Plus tard, la prothèse peut se déplacer, le sein se retrouve alors désaxé, ou bien la prothèse part sous la clavicule.

Au bout de quelques années, la prothèse peut aussi se dégonfler et même se rompre.

Avant de prendre la décision de se faire opérer, il faut donc être consciente que cette reconstruction devra être réopérée dans un délai complètement imprévisible.

France 5

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